Salon des cépages rares
À Sainte-Lizaigne, la quatrième édition du Salon des cépages rares a tenu toutes ses promesses. Pascal Pauvrehomme, Jean-Pierre Dermenghem et Patrick Vinatier, les chevilles ouvrières, expliquent : « Les premières vignes sont apparues voilà 12.000 ans avant Jésus-Christ. »
Cette époque, elles ne recouvraient pas les champs autour de Sainte-Lizaigne et des communes voisines ; elles apparaîtront bien des années plus tard. Mais malheureusement, le phylloxéra y mettra un terme presque final en faisant mourir la quasi-totalité des pieds.
En 1985, le hasard a fait retrouver trois plants de vigne auprès d’un ancien vignoble des Bordes. L’idée de les replanter germe aussitôt et le sol du clos aux Prêtres les reçoit dans l’espoir d’une récolte prochaine et généreuse.
Une conférence et des dégustations…
Samedi 21 octobre 2023, le Salon des cépages rares a déplacé un grand nombre de curieux avides de les découvrir.
La matinée a été consacrée à un tour d’horizon des plus précis sur le genouillet et quatre cépages rares, deux du Loir-et-Cher et deux de Gaillac. Ont ainsi étés évoqués le meslier Saint-François, le menu pineau, le prunelard et le braucol et duros. Après cette conférence animée par Bertrand Daulny, les auditeurs attentifs ont ensuite participé à une dégustation de cinq vins rares tout en écoutant les explications détaillées de Benoît Roumet. Si la modération était évidemment de rigueur, elle n’empêcha pas l’appréciation de la saveur.
Dans la petite église romane, le Salon des saveurs d’automne a regroupé une dizaine de viticulteurs qui ont également présenté quelques raretés. Et comment, par ce temps d’automne fort venté, ne pas résister à un verre de soupe très chaude de sucrine du Berry. Petit détail amusant : la vigne plantée de genouillet et le champ de sucrines se côtoient ; dans de telles conditions, comment éviter leur mariage !
… En chanson
Le vin a souvent été lié à la chanson ; aussi, les organisateurs ont invité la chorale Trad’Air AC de Vierzon à se produire dans le petit édifice religieux.
Le soir venu, les cuisiniers de la Cognette ont mitonné un dîner de gala baptisé « Accords-Vins ». Les mets délicats associeront la saveur des cépages oubliés, mais ressuscités, à des aliments de choix.